Les INsolences prennent l'accent italien

Giosuè Calaciura et Lise Chapuis

27.02.23

Giosuè Calaciura et Lise Chapuis sont (re)venus au lycée en début de semaine ; lui, de Rome et elle, de Bordeaux. Les INsolences les avaient déjà à l’affiche il y a deux ans.

Lui est sicilien, fils d’un journaliste et d’une enseignante. Après des études classiques, il devient journaliste de L'Ora di Palermo jusqu’à la fermeture du journal en 1992. Il change alors totalement de voie et ouvre un restaurant à Palerme, Le mura dell'Itria, fréquenté par de nombreux écrivains et journalistes.

En 1998, il revient au journalisme pour Il Mediterraneo et publie Malacarne, un roman qui marque le début d'une prolifique carrière littéraire : de Malacarne à Je suis Jésus, son dernier roman publié en 2022, son œuvre ne compte pas moins d’une douzaine de romans et nouvelles.

Le plus connu d’entre eux est Borgo Vecchio, paru en 2017, qui remporte plusieurs prix – dont le Premio Volponi en 2017 et le prix littéraire Marco Polo Venise 2019 – et est l'un des finalistes du prix Femina étranger 2019. C’est ce livre, qui a pour décor un quartier de Palerme – Borgo Vecchio –, qu’ont étudié les élèves de 601 avec Anne Zobolas, et qui fait partie de leur liste d’œuvres pour l’oral du bac de français.

Lise Chapuis est Docteure en littérature française et comparée et enseignante à l'université Montesquieu Bordeaux-IV. Italianiste, elle est également membre du groupe de recherche Telem. Traductrice littéraire depuis 1987, elle dirige la collection Selva Selvaggia aux éditions de L'Arbre vengeur.

Elle a commencé à traduire plusieurs auteurs italiens – uniquement ceux qu’elle aime lire, confie-t-elle – avant de s’intéresser aux textes de Giosuè Calaciura en 2005.

Dans le cadre des INsolences, Lise Chapuis est intervenue seule à l’amphi lundi après-midi auprès d’un public ciblé : les élèves de 2nde option LCA et les élèves de 1ère spécialité LLCA, auxquels s’étaient joints quatre étudiant(e)s de Khâgne et quelques personnes extérieures fidèles aux conférences des INsolences.

Le propos fut consacré à la traduction, avec comme idée maîtresse la pluralité des traductions pour une même œuvre : cet exercice difficile est très loin du mot à mot et il s’agissait là d’en faire comprendre toute la complexité en s’intéressant à la traduction comparée de la Divine Comédie de Dante.

Le métier de traducteur/traductrice fut également abordé, ainsi que d’autres liés au monde de l’édition. Un clin d’œil au cycle de tables rondes HAP ! proposées chaque mois au lycée.

Giosuè Calaciura a rencontré un autre auditoire mardi matin, en salle D002 : la classe de 601 et quelques personnes extérieures. Lise Chapuis a assuré la traduction simultanée italien-français et français-italien, ce qui n’est pas son exercice favori – elle dit préférer la traduction écrite ! Les élèves avaient préparé une liste de questions qui permit de compléter les propos de l’écrivain, tant sur son parcours de vie que sur son roman étudié en classe. Ainsi, travail purement scolaire et échanges plus personnels ont fait de ce cours une séance marquante.

Une fois de plus, les élèves ont eu accès à une littérature vivante, vécue : la rencontre avec un auteur fait partie de ces moments privilégiés dont ils auront pu bénéficier au cours de leur scolarité renanienne...